Entre des étés toujours plus secs, des restrictions d’arrosage et des factures qui grimpent, entretenir son jardin devient de plus en plus compliqué. Si récupérer l’eau de pluie est une évidence, vous ne savez peut-être pas encore comment la stocker et l’utiliser au mieux. Vous trouverez dans cet article comment cultiver votre jardin en économisant l’eau, et comment bien gérer vos réserves d’eau de pluie grâce à une citerne souple.
1 Organiser le jardin pour économiser l’eau de pluie
Chaque jardin a des zones plus fraîches (ombre, située au nord ou en bas de pente) et plus chaudes (plein sud, en pied de mur par exemple). Tenir compte ce ces critères pour organiser les plantations a deux avantages :
- Faire du bien aux plantes, qui se trouvent dans l’environnement le plus accueillant pour leur bien-être, et vont s’épanouir,
- Réduire la consommation d’eau d’arrosage : fini d’arroser une espèce frugale parce qu’elle voisine une plante gourmande.
Pour réaliser une cartographie des plantations optimale :
- Renseignez-vous tout d’abord sur les espèces que vous souhaitez planter, leurs caractéristiques (orientation, arrosage…), et placez au mieux fleurs — pour votre jardin ornemental — et légumes — pour votre potager — par proximité de traitements ;
- Créez des brise-vent et installez des voiles d’ombrage sur les zones aux plantations les plus sensibles et fragiles, nécessitant peu d’eau et moins de chaleur que d’autres,
- Orientez les cultures les plus gourmandes en eau près de la citerne pour simplifier le goutte-à-goutte.
2 Choisir des variétés sobres en eau et pailler intelligemment
Le choix variétal compte autant que l’arrosage. Il existe de nombreuses espèces de adaptées à des terrains arides :
- Les plantes xérophytes, cactées et autres lauriers roses, les lavandes, sauges ou euphorbes ;
- Faites une place aux légumes économes comme les bulbes (ail, échalote, oignon), aux légumineuses (lentilles, pois), les racines (pommes de terre, betteraves, topinambours) ou à l’artichaut, à l’asperge, à la rhubarbe, capables d’aller chercher l’eau en profondeur.
- Il suffit de regrouper les plantations par besoins et d’utiliser la technique du paillage, à savoir de couvrir le sol situé autour des plantes et végétaux cultivés : broyat des branches, branchettes récupérées dans le jardin, pailles de céréales, écorces de pin ou encore géotextiles en chanvre. Cela permet de maintenir le sol humide tout en limitant l’évaporation. De plus, l’hiver, en période de gelées, les souches des plantes vont rester protégées.
3 Épargner le contenu de votre citerne souple avec la culture en serre
Certaines cultures s’épanouissent sous serre. Vous pouvez créer de mini-serres pour vos laitues et vos tomates, et diminuer vos besoins d’arrosage. En effet, la serre concentre la chaleur et favorise la condensation.
Vos plantations se nourrissent de l’humidité ambiante. Et vous pouvez utiliser une eau « gratuite » et arroser au plus près du besoin. Il est possible de canaliser la condensation vers un petit conteneur et d’utiliser cette eau pour des apports localisés (fertirrigation douce).

4 Créer une zone humide temporaire avec l’eau excédentaire
Il a beaucoup plu et votre citerne souple est pleine. Au lieu de vous laisser « déborder » par ce phénomène, utilisez-le à l’avantage de votre jardin : faites-en sorte de guider l’eau excédentaire vers une noue ou une micromare. Cette eau s’infiltrera progressivement dans le sol et sous vos cultures, qui resteront plus longtemps humide et ne nécessiteront pas d’arrosage lourd.
Pour anticiper ces épisodes pluvieux, creusez une cuvette peu profonde, étalez un paillis épais sur les bords, plantez des xérophytes en périphérie et des hygrophiles au centre.
5 Pratiquer un arrosage économe en eau
L’arrosage extensif, à un moment précis de la journée, présente un désavantage majeur : il utilise de l’eau inutilement. On arrose souvent trop, pour compenser le phénomène d’évaporation (surtout pendant les mois aux fortes chaleurs). Installer un système de goutte-à-goutte permet de délivrer l’eau de pluie au pied des plantes, lentement, en permanence. Chaque goutte d’eau est utile. Le paillage garde l’humidité et réduit la pousse de mauvaises herbes.
Cette technique permet d’économiser jusqu’à 50 à 70 % d’eau par rapport à un arrosage oscillant. Elle est aussi meilleure pour la santé des plantes, procurant moins de stress hydrique.
Il est facile de relier votre citerne souple à un réseau basse pression puis de poser des lignes de goutteurs (débit moyen : 2 à 4 litres par heure). Un paillis de quelques centimètres d’épaisseur suffit à optimiser cet arrosage…
6 Nettoyer sans surconsommer l’eau de la citerne
Entretenir un jardin ou un potager est un travail passionnant, mais assez salissant. Terrasses, outils, surfaces prennent rapidement une coloration terreuse. L’eau de pluie que vous aurez récupérée et qui vous sert à l’arrosage est aussi celle qui vous permettra de les nettoyer.
Inutile de gâcher des litres d’eau inutilement : on peut laver avec une utilisation sobre. Le recours à un pulvérisateur basse pression, avec l’appui d’un balai-brosse, évite le jet continu du tuyau d’arrosage.
Soyez méticuleux : rincez les outils après chaque usage avec un seau d’eau de pluie, brossez la terrasse à l’eau et au savon noir, récupérez les eaux de rinçage pour décrasser les bottes ou humidifier les allées poussiéreuses.
7 Récupérer l’eau des toitures
Vous pouvez entretenir votre jardin à longueur d’année en utilisant uniquement l’eau de pluie. Sa récupération est simple : elle glisse sur le toit, tombe dans des gouttières avec crapaudines — pour éliminer les branchages, feuilles et poussières — au bas desquelles un raccordement est installé.
Celui-ci dirige toute l’eau pluviale vers la citerne souple. On estime qu’en France, 100 m2 de toit peut fournir des dizaines de mètres cubes d’eau par an. Vous stockez l’eau pendant les périodes pluviales et la réutilisez à votre guise lors d’épisodes secs.
8 Suivre ses économies d’eau
Enfin, l’économie vient de la maîtrise. Plus vous mesurez vos consommations, mieux vous pouvez les ajuster. Se rendre compte de l’évolution des volumes d’eau consommés, les comparer d’une année sur l’autre, motive et oriente les priorités.
Installez un compteur d’eau sur la sortie de votre citerne souple. En suivant les conseils précédents, vous vous rendrez compte que votre citerne suffit à l’ensemble de vos cultures. Et qu’il en reste même peut-être encore pour d’autres usages !
La citerne souple : l’alliée anti-gaspillage qui change la vie du jardinier
Une citerne souple est le mode de stockage de l’eau pluviale le plus simple à installer et à utiliser.
La citerne souple : qu’est-ce que c’est ?
Un réservoir fermé en tissu technique (en PVC) robuste, installé sur un sol plat en moins d’une demi-journée. Sa mise en œuvre est facile. On trouve chez SERENA des citernes à partir de 300 litres et jusqu’à 30 mètres cubes. Évaluez vos besoins et vos capacités, puis choisissez le contenant le mieux adapté.
En quoi la citerne souple évite-t-elle le gaspillage d’eau ?
La citerne souple permet un stockage de toute l’eau de pluie récupérée de vos toits. Celui-ci est sûr et garantit :
L’absence d’évaporation et de moustiques : c’est une citerne hermétique ;
Une préservation des qualités de l’eau : elle reste claire, filtrable, prête à l’usage (non potable) ;
Une grande robustesse : le matériau de la toile et anti-UV, sa conception étudiée pour lui conférer une grande durabilité ;
La souplesse d’utilisation : il suffit de raccords standards, d’une liaison simple au récupérateur d’eau, aux gouttières, au goutte-à-goutte ou à une petite pompe pour faire fonctionner votre système.
Bien entretenir son jardin et son potager en n’utilisant que l’eau pluviale est aujourd’hui devenu une tâche aisée. Du goutte-à-goutte paillé à la récupération de condensation en serre, du nettoyage raisonné aux zones humides temporaires, chaque pratique additionne des litres épargnés, des plantes plus résilientes et allège les factures. Au cœur du système, la citerne souple transforme les averses en ressources.